LEOTARD, UN SOIR
HOMMAGE A PHILIPPE LÉOTARD
CETTE SOIRÉE AU CINÉMA L’ATALANTE EST UN HOMMAGE AU GRAND ARTISTE PERFORMER LÉOTARD.
QUATRE MOMENTS FORTS SONT PRÉVUS ET COMPOSERONT CE MOMENT DE RENCONTRE AVEC CET ARTISTE : DEUX FILMS VOUS SONT PROPOSÉS, UNE PERFORMANCE MUSICALE ET VOUS POURREZ ÉCOUTER ET ECHANGER AVEC MARC MONDOU, LE NEVEU DE LÉOTARD.
PERFORMANCE CINÉMA
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LA GUEULE OUVERTE
Lieu : Cinéma l’Atalante - Bayonne
Horaires : 18h
Place : 4€ l’une / 6€ les deux séances (LE FRANC TIREUR + LA GUEULE OUVERTE)
180 places
LA GUEULE OUVERTE
France – 1974 – 1h22 - Réalisé par Maurice Pialat avec Philippe Léotard, Nathalie Baye, Hubert Deschamps…
Dans une petite ville d’Auvergne, une femme, atteinte d’un cancer, vit les derniers mois de sa vie. Autour d’elle, sa famille doit assumer et vivre son agonie. Son mari et son fils, ayant besoin plus que jamais de ressentir la vie, continue à courir les femmes. Tandis que la belle-fille remâche quelques vieilles rancunes à l’égard de la mourante. Elle finit par s’éteindre, laissant un grand vide, pourtant la vie doit continuer.
PERFORMANCE MUSIQUE / VIDÉO
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AUTRES VOIX SUR LÉOTARD
Lieu : Cinéma l’Atalante - Bayonne
Horaires : 20h
Entrée libre
180 places
A l’occasion de leur prochaine performance dans le cadre du Festival des Rencontres Improbables 2009, Les Crieur Pudiques nous offrent un récital hommage à l’artiste Philippe Léotard.
Dans le cadre du bar au cinéma l’Atalante de Bayonne, les trois chanteurs comédiens vont bouleverser leur apparence, leur art de la voix et de la sonorité en revisitant les paroles des chansons ou des textes de l’artiste sous la forme très contemporaine du slam et du rap.
Un pari conséquent pour ce trio atypique qui d’ordinaire a pour vocation de mêler humour, fantaisie et dérision lors de ses apparitions sur scène.
Ici, plus question de pousser la chanson drôle ou caustique. C’est une évocation poétique que nous proposent Les Crieurs Pudiques. Et pour s’offrir tous les moyens d’un tel défi et garder l’esprit instantané de la performance, Pierre Talgorn, le compositeur du groupe, mettra tout son talent au service de l’accompagnement musical et sonore, Marc Robert, ces connaissances en scénographie et Gianmarco Toto composera un montage vidéo.
Dans le cadre de cette soirée dédiée à la mémoire d’un artiste incontournable, ce seront d’autres voix sur Léotard que nous partagerons ensemble autour d’un verre.
PERFORMANCE CINÉMA
LE FRANC-TIREUR
Lieu : Cinéma l’Atalante - Bayonne
Horaires : 21h
Place : 4€ l’une / 6€ les deux séances (LE FRANC TIREUR + LA GUEULE OUVERTE)
180 places
LE FRANC-TIREUR
France – 1972 – 1h12 - Réalisé par Jean-Max Causse, Roger Taverne , avec Philippe Léotard, Estella Blain, Roger Lumont.
Le 21 juillet 1944, le plateau du Vercors est investi par les troupes allemandes qui ont décidé de le nettoyer des francs-tireurs qui s’y sont réfugiés. Michel Perrat est venu rendre visite à sa grand-mère, mais le village est attaqué. En fuyant pour sauver sa peau, il se joint à une poignée de maquisards et de civils qui tentent d’échapper à l’ennemi nazi. Le piège se resserre autour d’eux.
PHILIPPE L., SUPER… PERFORMEUR DE LA VIE
RENCONTRE AVEC MARC MONDOU (Neveu de Philippe Léotard)
Lieu : Cinéma L’Atalante - Bayonne
Horaire : 22h30
Il était un homme. C’est de lui que je veux parler. Pas d’une icône, pas d’une légende. Encore moins d’une star. Un homme tout simplement. L’homme qui voulait être aimé de tous.
Il s’appelait Philippe. Les copains disaient ‘Filou’. Les autres, ‘Léo’.
Lui, corrigeait souvent, l’œil ridé et coquin souligné par un sourcil mobile en accent circonflexe : « Léo, c’est l’autre… ne me confondez pas avec mon frère ! ».
Il me disait « Fils ! ». Moi, je l’appelais Tonton Philippe. Philippe, c’était mon oncle d’Amérique extrême orientale, conteur torride et envoûtant, invraisemblable tonton taquin dont on en parlait à mi-voix dans les réunions de famille parce que le sujet était malgré tout un peu sulfureux… Il me faisait rêver. Il n’avait pas de frontières.
On avait en commun l’amour de Rimbaud et de l’ASSE, celui de l’Afrique et du football, de la danse et du plaisir, de la beauté du monde, de la Corse et de la Patagonie, des confins des paradis terrestres et des nuits sans sommeil…
Ses grands potes s’appelaient Michel (Colucci) et Patrick (Dewaere). Avançant dans l’âge, il faisait précéder d’Ange son prénom de Philippe, en hommage à ce grand-père maternel à la barbe fleurie et au chapeau, ce ‘Babo’ taquin, immense photographe qui s’ignorait et grand amoureux des femmes comme lui.
On a dit beaucoup de choses de Philippe. On a dit et écrit tant de bêtises qu’il n’est plus temps d’en tenir l’inventaire… Lui-même condescendait peu à l’exercice, même si chaque critique cinglait et le blessait au plus profond. Cela mérite juste deux à trois petites vérités rétablies à la hâte…
« C’était un grand brûlé » a écrit de lui Claude Nougaro. Assurément. Habité de flammes. Embrasé. Il jouait comme d’autres vont travailler. Jouer. Encore et toujours. Il aurait aimé être gardien de phare : il était une vigie attentive des grandes solitudes terrestres. Un enfant qui a grandit trop vite. Un homme qui n’aurait jamais voulu survivre à l’idée même du mensonge. La rencontre avec la duplicité lui avait été fatale en quelque sorte. Vieillir était insoutenable pour lui car cela signifiait s’arracher à cette innocence-là dont nous sommes tous fils. Amer, « des fausses fleurs qu’ils mettent à leur cœur ». De la tiédeur des sentiments qui s’enfuit en vapeurs…
Cet ange-là était un vrai démon. Démon au grand cœur. C’est là que tout commence. Car Philippe était d’une extrême générosité, prêt à tout donner contre la promesse d’une rencontre, d’un moment de liberté, d’une ivresse, d’un partage fut-il modeste. Toujours.
Si bien d’ailleurs que l’idée de posséder même lui était étrangère… ajoutée à cela une incompatibilité d’humeur irréductible avec la comptabilité, et vous comprendrez mieux pourquoi l’homme était condamné au ‘show’… plutôt qu’au ‘business’.
C’est pourquoi tant et tant l’ont aimé, lui le clown au nez rouge qui voulait faire rire la face déprimée de la vie.
Parce qu’il était lui, parce qu’il était vrai. Parce qu’il nous renvoyait à une part de nous, un jardin secret : notre part d’enfance et d’innocence.
Deuxio, c’était un homme d’une immense et intense liberté, ce qui l’excluait de fait de la compréhension du plus grand nombre de ses contemporains. Il n’avait pas les mêmes valeurs. N’en déplaise à beaucoup, il se sentait l’âme d’un aristocrate… Et en bon patricien, lui qui citait Suétone et Marc-Aurèle, il avait toujours un regard magnanime pour l’autre. Tout plébéien qu’il fut. C’est d’ailleurs pour cela que tout le monde l’adorait. Sauf ceux qui l’ont oublié… souvent après cherché sa lumière pour mieux briller. Ne citons personne.
Tertio, c’était un comédien hors norme, tous ceux qui ont partagé un jour la scène avec lui de Michel Piccoli à Nathalie Baye, de Juliette Binoche à Patrice Chéreau, de Coluche à Simone Signoret, ont témoigné de ce talent exceptionnel forgé, trempé dans l’acier rare de la sincérité. Il faut l’avoir vu dans David Mamet ou Bernard-Marie Koltès pour mesurer le géant qu’il était.
Un passeur d’émotions. Un jongleur de mots. Un coureur de planches. Il était avant tout un homme de théâtre, un comédien mieux qu’un acteur.
Un authentique comédien, habité le feu sacré du Verbe fait chair.
Il était en vie à la scène. Et en scène à la vie. Eternel joueur.
En représentation – et en révolution - permanente. Chantant, écrivant, criant, éructant, récitant, inventant, scandant, soufflant, contant…
Il voulait être reconnu. Pour ce qu’il était plus que pour ce qu’il faisait.
Aimé de tous. ‘Pacce salute’ à toi Philippe, comme on dit chez nous…
Marc MONDOU
Parler de Philippe…
Lorsque nous nous sommes rencontrés pour la première fois avec Kristian Frédrick, c’était à Paris en plein cœur de Barbès, ce Paris que nous aimions à croiser à l’aube après une nuit de fête avec Filou… C’était le 28 mai 2008. Nous nous sommes compris au premier regard. Nous avions déjà tant parlé au téléphone que j’avais l’impression de le connaître depuis toujours. Rencontre élective. Et, immédiatement, j’ai lu dans ces yeux cette fièvre qui habite seule ceux qui marchent avec leurs rêves, les font grandir, leur donne souffle et corps, sang, passion et âme.
Alors, lorsqu’il m’a parlé de « Rencontres Improbables », de ses larmes le jour de la mort de Philippe, de l’hommage qu’il voulait lui rendre, quand il m’a proposé de venir participer au Festival j’ai dit oui, immédiatement.
Puis, nous avons été voir ensemble « Moitié, moitié » de Daniel Keane et ce fut vraiment une belle soirée.
Oui, je veux témoigner de Philippe et de ce qu’il fut.
Je veux le faire pour trois raisons principales que j’ai à cœur de partager avec tous ceux qui seront là, je l’espère nombreux, pour redécouvrir ses mots, ses films, son talent unique, sa flamme.
D’abord je reste persuadé que peu de gens ont pris conscience de l’extraordinaire carrière de Philippe, chanteur-acteur-poète super…performeur ! Les deux films programmés permettront d’esquisser un retour vers celle-ci, si riche et trop méconnue… Ensuite, pour tenter d’explorer, un peu mieux, un peu plus avant, sa vie plus que son œuvre. Et vous en donner une lecture. De l’intérieur. Enfin, parce qu’il est des choses qui n’ont jamais été dites et qui méritent de l’être...
Merci Kristian !
Marc MONDOU, plumitif-entrepreneur
Deuxième enfant de Marie-Hélène, la deuxième sœur de Philippe Léotard (née en 1937, elle était son aînée de trois ans), Marc Mondou a noué depuis sa plus tendre enfance, une relation particulière avec cet oncle qui lui a donné de partagé avec lui quelques tournages, pièces de théâtre et beaucoup d’échanges intimes.
Marié et père de quatre garçons (Antoine, César, Charles, Auteur, rédacteur, ‘nègre’, journaliste et plumitif (presse, publicité, communication), est notamment à l’origine de l’édition du livre ‘Entrepreneurs en mouvement/Rhône-Alpes’, publié en 2005 chez Autrement et d’une dizaine d’ouvrages de commandes.
A 44 ans, ce journaliste de formation (IPJ/ 1987), après avoir fait ses premières armes en Provence (Nice-Matin), a mis au profit son amour des mots, son expérience de la communication institutionnelle et un long parcours en agences de communication (Euro RSCG, Esprit Public, Kaélia…) pour créer à Lyon, en 2007, une maison de communication : Treize Avril (www.treizeavril.fr).
Pour « partager une conviction : plus sensibles à leur environnement et aux mouvements du monde, les organisations humaines qui communiquent sincèrement seront non seulement mieux intégrées mais également plus performantes ».